Etape 38 - Lompoul - Aux confins du désert
Mercredi 26 septembre 2018. Le jour tombe. Le crépuscule vient. Moment idéal pour réaliser quelques clichés. Sauf que le ciel chargé de nuages empêche la lumière de passer. Dommage.


Sur l'horizon, la teinte ocre et jaune du désert se teinte de marron. Le sable se charge d'opacité, d'humidité. Tout devient plus compact. Comme si la pression de l'air opressait le paysage.

Sous mon objectif, les dunes s'allongent démesurément. Serpent de sable qui glisse sous les dernières lueurs du jour.
Avec le soleil bas, le manque de lumière, les cuvettes se creusent, les contours se font plus marqués comme deux mondes qui interagissent, des terrains qui glissent et avancent au détriment d'un autre. La terre est vivante.

Au loin, le crépuscule tombe doucement. Les derniers rayons du soleil tentent de percer la croûte nuageuse. La lumière forme des halos saisissants.

Devant moi, le cordon dunaire glisse vers le large et la forêt qui le sépare de l'océan. De cette vision se dégage une puissance irrésistible, comme si un immense serpent se cachait sous le sable, rampant sans rencontrer d'obstacle vers la mer.

Plus loin, le sable et les mouvements du sol balayé par les vents forment d'inombrables crevasses et monts, comme un damier craquelé, la pâte d'un gâteau géant émergeant d'un four.

Et au milieu, imperturbable, puissant, presque terrifiant et aveugle, le glissement continu du cordon dunaire qui soulève tout sur son passage.



Parmi tus les clichés pris ce soir-là, celui-ci m'émeut particulièrement. La forme de ses inclinaisons sans doute







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